Hommage à Denis
Dennis,
La première fois que je t’ai vu, c’était sur la photo de ton mariage avec Maman aux Etats-Unis.
Avec tes longs cheveux blancs bouclés, tu ressemblais à un savant.
Quelques mois plus tard, je suis allée vous rendre visite à Bellingham au bord du pacifique non loin de Vancouver.
Tu conduisais une grosse Cadillac, Tu portais un chapeau sur la tête et tu buvais des litres de café américain.
Tu travaillais alors comme commercial et pensais à t’établir comme photographe portraitiste.
J’ai commencé à te connaitre : j’ai découvert ta gentillesse, ton sourire, ta présence, ta profondeur et ton œil d’artiste.
2 ans plus tard, vous êtes venus vous installer à Besançon.
Tu as découvert la France et ses paysages au travers de vos voyages en Provence, en Normandie, sur la Côte d’azur. Tu as parcouru le Jura et la vallée de La Loue à moto. Tu as déambulé dans les rues de Besançon.
Tu t’es imprégné de tous ces lieux que tu aimais et dont tu as si bien traduit l’essence dans tes peintures et tes photos.
Lors de nos rencontres, nous avions de longues conversations sur la vie, la philosophie, l’histoire et la musique que nous aimons : le blues, le rock et le jazz. Musicien, tu avais fait le bœuf avec certains d’entre eux dans les années 60 à San Francisco.
Quand Maman a été malade, je savais que tu étais là à ses côtés pour l’aider et la soutenir ce qui me rassurait beaucoup.
Tu lui as peut-être sauvé la vie en la poussant à aller consulter un autre spécialiste à l’institut Curie.
En effet ton intuition et ta sensibilité t’avaient fait comprendre que quelque chose n’allait pas.
Je garderais en mémoire nos fous rires, nos parties de cartes, les films que nous avons vus ensemble.
Je me souviendrai de toi peignant au bord d’une rivière ou dans ton atelier. De toi prenant des photos au bord d’une route ou d’un cours d’eau.
Je me rappellerai de ces moments où nous dégustions un vin en partageant un bon repas ou dans les caves bourguignonnes.
Ton pays, ta famille et tes amis restés là-bas te manquaient sûrement mais tu aimais vivre ici.
Dennis, tu aimais les gens vivants autour de toi pour ce qu’ils sont. Ton esprit restera en chacun d’eux et les aidera dans leur cheminement.
Nous t’aimons. Bonne route à toi.
ANNE BELLEGARDE
Ecrits de Denis
Un mois déjà
Extraits traduits de l’anglais
La vie est un voyage et non pas une destination, mais si vous ne savez pas où vous allez vous pouvez ne pas aimer où vous allez vous retrouver.
Qu’est-ce que cela signifie de dire que vous savez quelque chose?
Comment allez-vous mener votre vie?
Etes vous controlés par le destin ou êtes-vous libre?
La vie est un cadeau. Vivre est un processus et la vie ne peut avoir un sens que dans la mesure où vous lui donnez vous même un sens.
ETRE, FAIRE, AVOIR.
Les corps physiques sont plutôt comme des costumes spatiaux.
Votre coeur connait des choses que votre tête ne saura jamais.
La vie est simple, c’est nous qui la compliquons.
Toute réalité qui n’est pas de la lumière et de la conscience pure est une illusion.
L’univers entier est une belle pensée.
LA VÉRITÉ vous affranchira.
Vous ne faites rien. Vous voyez ce qui est déjà fait.
Il y a un plan global dont vous n’êtes pas au courant et auquel vous ne pouvez contribuer qu’en étant (Identité) qui vous êtes, faites de votre mieux (Motivation) à la recherche de votre vérité supérieure (Relation), et suivez votre cœur.
Tous les problèmes ont le don de montrer ce que vous devez savoir.
Nous ne savons pas nous séparer de nos à prioris parce que nous craignons l’écart qu’il y aurait avec les nouvelles idées. Nous craignons le vide : horreur du vide. Vous résistez à sortir de votre prison parce que vous craignez que l’autre monde soit pire. Nous devons passer de la pensée elle-même à l’être qui pense, car c’est à travers le penseur que la pensée est combinée avec l’observation. La conscience humaine est la scène sur laquelle le concept et l’observation se rencontrent et s’unissent.
Vous avez peur. La peur est la difficulté dominante de toute personne séparée de sa nature originelle.
Il n’y a que deux émotions: l’un est l’amour et l’autre est la peur. L’amour est notre véritable réalité. La peur est quelque chose que notre esprit a composé et donc est irréelle. Nous craignons le changement parce que nous pensons que nous allons perdre quelque chose, c’est à-dire que le changement va enlever des choses. Le changement n’est jamais une perte, c’est tout simplement un changement.
Nous surmontons la peur à travers le pardon et l’amour c’est-à-dire en vivant dans le présent.
Le seul temps véritable est le présent. L’instant est le seul moment qui est. Libérer les autres ainsi que nous-mêmes de toutes les erreurs du passé nous permet de respirer en toute liberté. C’est notre attachement à vouloir et prédire qui nous maintient attachés à l’expérience douloureuse et coupable du passé. La culpabilité et la peur en nous stimulant qui nous fait croire en la continuité du temps.
Il est absolument impossible d’être malheureux dans l’instant.
Les gens craignent qu’en abandonnant leurs attitudes destructrices, ils abandonnent le contrôle de leur vie.
La racine de la peur est un faux sentiment d’identité.
Un homme libre ne s’empêtre pas dans ses tâches extérieures.
Soyez simple et laissez tout ce qui vit être votre professeur.
Etre libre de tout conflit ne nécessite qu’une seule chose: un objectif qui ne soit pas conflictuel. Essayer de changer quoi que ce soit est une sorte de bataille : c’est-à-dire vouloir quelque chose qui ne peut être le nôtre à l’avenir consiste à bloquer notre potentiel pour être heureux maintenant. Par conséquent définissez vous-même un objectif qui peut être rempli là où vous vous situez. Faites de cet instant votre porte vers la liberté et vous verrez que la porte va s’entrebailler un peu plus à chaque fois que vous reviendrez sur ce moment en paix avec vous-mêmes.
Dans la totalité de votre essence totale, vous êtes déjà complet.
On trouve l’amour en réalisant qu’on l’a perdu.
La vie a pour objet l’élévation. Elle n’a pas d’autre but.
La vie sans question ne vaut pas la peine d’être vécue comme le pense Socrate (Les prisonniers dans la grotte) et aussi Tolstoï.
Connais toi toi même !
Soyez pour quelque chose et non pas seulement contre quelque chose. Soyez prêt à risquer, alors vous êtes libre. Afin de vivre libre et heureux, vous devez bannir l’ennui. Vous trouverez seulement alors votre capacité d’aimer. En faisant face à la solitude vous vous rendez compte que vous n’avez pas besoin d’une autre personne, ou d’une autre situation. Car que cela peut-il vous apporter ? L’attraction est là pour que la relation offre une opportunité pour le développement personnel et l’auto transcendance.
JE SUIS ! ET TU ES ! et l’amour est tout ce qui compte.
La liberté n’est pas une illusion. La liberté est naturelle. Elle vous est donnée à la naissance. C’est votre refuge.
Le rire est la distance la plus proche entre deux personnes.
En fin de compte rien ne compte.
Nous avons un objectif parce que nous voulons un changement de notre être. Et pas seulement pour avoir quelque chose à faire. L’objectif est un nouveau soi.
La dépression se produit lorsque vous vous apercevez soudain du vide de votre vie. Le remède est d’être prêt à voir au delà de votre prétention à avoir une vie utile. Lorsque votre faux soi a disparu, un but véritable entre dans votre vie. Ensuite, la dépression est absolument impossible. Vous ne devez pas utiliser vos victoires en tant qu’identité psychologique.
Afin d’apprendre et de grandir, vous devez enseigner et donner.
DENIS WEBB (1974 environ)
A propos du Brexit
Sans commentaire de ma part (voir Lordon) si ce n’est qu’il ne faut pas voter n’importe quoi et qu’il faut réfléchir avant de voter.
Mon Modus Vivendi
Pas simple, dis-tu.
Penser, forcément. Automatiquement.
A ce qu’on n’a pas dit, à ce qu’on n’a pas fait, à ce qu’on n’a pas laissé faire.
Se donner du temps.
S’autoriser à pleurer. Se laisser plaindre.
Mais rester aux aguets du dehors.
Ne pas se fermer trop longtemps.
Laisser partir ce qui s’en va. Et laisser venir ce qui viendra.
Pas simple, non. Mais possible.
DE Sarah
Merci